Journal paroissial « Oser la rencontre » — Fédération Nationale de la Presse Locale Chrétienne
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Journal paroissial « Oser la rencontre »

Le rassemblement national de la presse locale chrétienne qui s’est tenu à Paray-le-Monial du 11 au 14 mars dernier, et la journée de formation diocésaine du 7 mars à Rodez s’inscrivent dans la même dynamique pour confirmer le bien fondé et la place des journaux paroissiaux dans la communication et la mission de l’Eglise.

 

La presse écrite, dans son ensemble, est en confrontée à de grandes mutations depuis, notamment, le développement fulgurant et l’avènement des communications virtuelles. Le journal paroissial n’est pas épargné : nous le mesurons dans notre diocèse et la tendance nationale le confirme, à en croire les nombreux témoignages et échanges que j’ai pu recueillir à Pary-le-Monial. Tout comme la presse en général, notre presse paroissiale se doit de réagir rapidement, de réfléchir aux changements qu’elle doit opérer pour, non seulement, ne pas continuer à s’éteindre à petit feu, mais surtout pour accompagner l’Eglise dans sa mission. Comment donc chaque équipe locale (comité de rédaction, correspondants, diffuseurs,…) est-elle invitée à travailler l’évolution de son journal ?

Un journal de proximité...

La première conviction à partager repose sur la loi de proximité entre le journal et ses lecteurs. Proximité territoriale, certes, mais proximité humaine et sociale aussi. Le journal est le reflet, avant tout, de ce qui se passe et se vit près de chez soi. Parce qu’il parle d’évènements locaux, parce qu’il fait le portrait d’acteurs de la communauté économique ou culturelle locale, alors il sera proche de ses lecteurs.

Il existe certes des bases de données de textes, d’images, des sources dans lesquelles il est possible de puiser de la matière pour « remplir nos pages ». Notre journal, lui, doit s’efforcer puiser à des sources locales : les interviews de tel artisan, de tel jeune de la paroisse, de telle famille ou d’un élu local auront une portée bien plus large que le témoignage d’une personne anonyme.

Missionnaire et évangélique...

La mission de l’Église se déploie selon les trois axes que sont l’annonce, la célébration et le service. Le journal paroissial à sa mesure, sert cette triple mission, non en déroulant des passages d’Évangile à toutes ses pages, non en faisant systématiquement et de manière ouverte de l’auto promotion. Il s’agit plutôt de se différencier de la presse quotidienne régionale, du bulletin municipal, ou de tout autre parution pour conserver tout son sens et sa raison d’être.

« Au milieu de la nuit, il y eut un cri : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre’. » Matthieu 25, 6

La manière la plus significative de se démarquer des autres semble de faire une lecture du vécu à la lumière de l’Evangile. Ne comprenons pas : « Notre journal doit faire de la catéchèse ! » Il lui appartient simplement de porter le message chrétien, avec ses mots à lui, avec ses visages à lui, ceux des hommes et des femmes, croyants ou pas, qui vivent dans le monde leurs bonheurs ou leurs souffrances, de véritables paraboles pour aujourd’hui.

En sortie vers les périphéries

Le pape lui-même a employé, dès son élection, ces mots de « sortie » et de « périphéries », invitant chaque baptisé à s’inscrire dans cette démarche. Luc, au chapitre 15 (versets 8 à 10)[1], propose bien de sortir de soi-même pour aller à la rencontre de l’autre... celui qui nous semble perdu ! Quel visage l’Eglise, le peuple de Dieu, donnons-nous à voir, à celles et ceux qui hésitent à entrer ? Notre journal est l’un des vecteurs ou des « propulseurs » pour nous envoyer vers ces périphéries. Osons, avec la presse paroissiale, aller à la rencontre ! Mais pour cela, osons aussi inventer une presse paroissiale nouvelle, qui bouscule, qui interroge, qui fait grandir ! Qui donne la vie !

 

Pascal Fournier,
Délégué de l’évêque à l’information, chargé de la communication
Diocèse de Rodez

Le diocèse et les associations aux côtés des paroisses
Les services diocésains de la communication, les Associations d'aide à la presse paroissiale (ARO, SUD PLC, AEPP, OTTP, REGARD EN MARCHE... ont, entre autre, pour mission d’accompagner les paroisses, celles qui éditent déjà, mais aussi celles qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure du journal paroissial. C’est par le biais de journées de réflexion et de formation , mais aussi par l’accompagnement individuel, que cette mission peut s’opérer.
Voir les coordonnées des associations 

 

Comment réfléchir en équipe locale ?

Se demander à qui nous souhaitons essentiellement porter le message de joie de l’Église et, par conséquent, adresser notre journal paroissial.
S’interroger sur les sujets à proposer : qu’est-ce qui intéresse nos lecteurs ?
Définir le langage que nous allons adopter (ne parlons pas en jargon ecclésial si nous visons des lecteurs qui sont encore sur les marches de l’église !
Veiller à assurer plusieurs niveaux de respiration dans nos pages: du local / village ou quartier vers le plus général, en passant par la paroisse, le doyenné, le diocèse,...
Recenser les personnes sur qui nous pouvons compter et à qui nous confierons : des reportages photos, des interviews, des recherches sur tel ou tel sujet,...

Allez de l'avant

« Le pape François le rappelle : « La communauté évangélisatrice sait aller de l’avant, elle sait prendre l’initiative sans crainte, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux croisées des chemins pour inviter les exclus. » (Evangelii Gaudium n°24). La mission est toujours aussi belle et grande. C’est l’Église tout entière qui est appelée à la vivre. Les journaux paroissiaux veulent s’inscrire dans ce projet.

Père René Aucourt, président de la Fédération nationale de la presse locale chrétienne (FNPLC)

 

[1] Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?  Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit.