La presse paroissiale : sous le signe de la rencontre
S'encourager !
Le thème en était « Au cœur de la rencontre ». Les différents intervenants : Mgr Rivière, Mgr Ginoux, évêque de Montauban, membre du conseil pour la communication de l'Eglise de France, le Père Antoine Hérouard directeur du séminaire français de Rome, une spécialiste des études qualitative de lecteurs, Frère Emile de Taizé ; mais aussi un curé, un diffuseur, un rédacteur approchaient par différents angles le sujet. Les apports ont nourri notre réflexion. Les rencontres d'acteurs de journaux paroissiaux sont un encouragement, un facteur de dynamisme. Des journaux donnés, des échanges personnels donnent à voir des situations locales, comment les différents acteurs les gèrent : relation à la paroisse, à la société éditrice, au terrain. La France est diverses suivant les régions. J'en retire quelques convictions :
La question de la visibilité.
Nous savons que dans notre société n'existent que les groupes qui sont visibles. On voit la difficulté de certains à exister médiatiquement. Je sais que ce n'est pas le tout de l'existence que d'apparaitre dans les médias mais il y a un enjeu. Comment dans notre société française les baptisés catholiques ou ceux qui se reconnaissent chrétiens peuvent t'ils être informés à partir d'un angle de vue chrétien. L'Eglise et ses membres sont ils visibles ? Un participant à la préparation au baptême déclarait : « on oublie que l'on est chrétien à part quant on parle du Pape ». Nous avons parfois l'impression d'avoir des « chrétiens clignotants » . Mais notre communication n'est elle pas aussi « clignotante » ?
L'évangélisation
C'est un sujet fort. On a pu dire que l'église n'existait que pour communiquer le Christ. Par contre il y a différents attitudes. Le thème nous invitait à privilégier la rencontre. « Comment être des vivants qui parlent aux vivants ? » disait Mgr Ginoux et pas uniquement de ce qui va mal dans l'Eglise ! Ou encore « Une paroisse, des chrétiens qui n'ont rien à dire aux autres : c'est inquiétant. Cela dénote une certaine « mort ». Un journal paroissial cela dénote que l'on a envoie de dire quelque chose aux autres ». On a évoqué l'importance des témoins chrétiens dans la rencontre. On a cité le Pape Paul VI qui disait que « l'Eglise doit entrer en conversation. ». Frère Emile disait : « la rencontre existe quand j'arrive à exprimer le « vrai » en moi ». Je dirai qu'il faut des témoins éduqués, instruits et accueillants. Ce sont des témoins qui font le journal paroissial. On peut dialoguer par écrit. Mgr Ginoux a redit l'importance de l'écrit par rapport aux autres médias notamment internet. L'écrit n'est pas supprimé et reste indispensable.
Faire exister un regard chrétien
Pourquoi faire exister un journal paroissial alors que l'on a toute l'information voulue ? Nous avons parfois l'impression d'une surabondance d'information. Mais dans le même temps nous avons aussi l'impression que c'est uniquement certains faits, personnes qui sont sur-exposés. D'autres faits, personnes restent dans l'ombre totalement. Il y a aussi un art de vivre chrétien : la recherche de la simplicité, une morale de la rencontre (suspendre mes a-priori) , se remettre en question , reconnaître nos limites humaines etc
Dieu connait chacun d'entre nous aussi simple soit il : parlons de nos voisins que Dieu aime !
Père Jean-Robert Courtot
curé de Montceau les Mines, journal paroissial Les Passerelles du Coeur